09.04.2020 photonis
Paris, le 8 avril 2020 – Comme la DGSI avant elle, l’AP-HP fait appel à Palantir pour le traitement de ses données. L’administration espère trouver rapidement des solutions techniques pour préparer la sortie du confinement. L’OIEF rappelle cependant la menace que représente Palantir pour la souveraineté des données de santé et insiste sur la possibilité de solutions françaises plus efficaces.
Palantir, une option dangereuse pour notre souveraineté et peu efficace au plan opérationnel
Si Palantir dispose d’un savoir-faire réel, il s’apparente davantage à une boîte à outils qu’à des solutions toutes faites (ce qui veut dire concrètement qu’il ne faut pas en attendre des miracles). A cela s’ajoute l’absence de compétence dans le domaine visé. De plus, une fois les solutions du logiciel mises en place, l’expérience prouve – la DGSI peut en témoigner ! – qu’il deviendra impossible de changer de fournisseur. Enfin, aucun doute sur le fait qu’une fois qu’ils seront à la manœuvre toutes les données seront en temps réels siphonnées et traitées ailleurs.
Des solutions françaises plus pertinentes existent
Qu’il s’agisse d’analyser la propagation du virus, de traiter des données de téléphones portables pour tracer les déplacements individuels et les potentielles contaminations ou de manière plus générale qu’il s’agisse d’exploiter des données de l’AP-HP afin d’améliorer la logistique et l’approvisionnement en médicaments ou en lits, nous disposons de toutes les compétences requises en France.
Parmi les grandes sociétés, on pense naturellement à Atos, Thales et Orange, mais aussi, en fonction du cahier des charges, on pourrait ajouter Cap Gemini, Bloom…
Et sur les compétences plus spécifiques à Palantir, on peut aussi mentionner Oliver Dellenbach, PDG de ChapsVision, qui, par rachats successifs (tout récemment COHERIS), a constitué une force de frappe impressionnante après avoir fondé et revendu pour plus d’1,3 Mds USD E-Front, entreprise leader mondiale de logiciels de traitements des données complexes à partir desquels travaillent les fonds d’investissements dits alternatifs.